« Le rire est satanique, il est donc profondément humain. Il est dans l’homme la conséquence de l’idée de sa propre supériorité ; (…) signe d’une grandeur infinie et d’une misère infinie. »
Dans ce court essai philosophique rédigé de 1855 à 1857, année de publication des Fleurs du mal, Baudelaire énonce l’une des thèses marquantes de son esthétique : le rire est satanique, il est le signe de l’imperfection de l’homme, de son orgueil et de son angoisse.
Le travail de Baudelaire inaugure une conception moderne du rire – Lautréamont et André Breton s’en feront l’écho.
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