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Cet ouvrage retrace l'histoire d'un siècle non pas de « peinture romaine », mais de « peinture à Rome » : durant tout le Quattrocento (XVe siècle), en effet, Rome voit passer une multitude d'artistes de provenance et de formation très variées mais qui ont en commun d'avoir été appelés par les papes à répondre à de très prestigieuses commandes. Aussi le panorama pictural romain dépasse-t-il de loin le simple contexte local pour rayonner bien au-delà des Alpes.
C'est le pape Martin V qui initie cette période glorieuse en faisant volontairement appel à des peintres pour le moins éclectiques : aux dernières influences du gothique international avec Gentile da Fabriano succèdent les oeuvres à la fois réalistes et féériques de Pisanello, puis le style totalement nouveau de Masaccio, un artiste que Vasari qualifiera de « créateur de la peinture ».
Mais après Martin V, tout contribue à faire de Rome le principal foyer de la recherche artistique européenne : le dynamisme de la cour papale et les nominations successives des dirigeants, les échéances des « années saintes » (jubilés), la féconde conjonction de styles différents, les personnalités d'exception de plusieurs artistes...
Cette étude de Sergio Guarino analyse et illustre dans leur chronologie les principaux ouvrages décoratifs et les commandes isolées, sans oublier les oeuvres par la suite détruites mais dont il nous reste des dessins ou des copies. Elle met l'accent sur l'immense diversité du panorama pictural : Fra Angelico, Benozzo Gozzoli, Ghirlandaio, Melozzo da Forlì, Piero della Francesca, Mantegna, puis Botticelli, Signorelli et Pérugin qui, tous les trois, se côtoient dans la chapelle Sixtine, dont le programme décoratif a été commandé, comme beaucoup d'autres réalisations, par le pape Sixte IV.
Parallèlement, des talents nouveaux sont déjà à l'oeuvre, depuis la dense production d'Antoniazzo Romano (unique exemple d'« atelier romain » pendant le Quattrocento) jusqu'aux propositions stupéfiantes de Filippino Lippi dans la chapelle Carafa à Santa Maria sopra Minerva en passant par le cycle de Pinturicchio dans les fastueux appartements d'Alexandre VI Borgia.
La toute fin du XVe siècle voit d'intéressantes expérimentations dont attestent les fresques du Capitole, de Sant'Onofrio et du palais épiscopal d'Ostie. Au pape Borgia succède alors Jules II (1503-1513), dont le pontificat marque, certes, l'arrivée à Rome de nombreux peintres (Lorenzo Lotto, le Sodoma et Sebastiano Del Piombo), mais reste inévitablement dominé par les personnalités de Raphaël et de Michel-Ange, qui réalisent au Vatican deux des plus importantes entreprises picturales de tous les temps : les «Stanze» (salles de l'appartement de Jules II ou « chambres de Raphaël ») et la voûte de la chapelle Sixtine.
Après l'analyse approfondie de ces deux cycles majeurs, Sergio Guarino étudie les oeuvres picturales réalisées pendant les deux pontificats médicéens - ceux de Léon X et Clément VII - aux cours desquels Raphaël joue un rôle déterminant mais pas exclusif. Après la mort précoce du maître en 1520, son atelier, sous la direction du très jeune Giulio Romano, achève les «Stanze» avec la salle de Constantin, pendant qu'une nouvelle génération de peintres, plus maniéristes, monte déjà sur scène(
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