« À mon âge, mes parents avaient une fille de sept ans et un pavillon mitoyen à Ontigola, province de Tolède. Ana Mari avait arrêté de fumer et, avec l’argent économisé, s’était acheté un Thermomix, ce dont je suis jalouse. Quand je dis ça, mes interlocuteurs pensent souvent que je suis débile et moi, en retour, je songe “tu as trente-deux ans, tu gagnes mille euros par mois, tu vis en coloc…” Les dix dernières années nous le montrent et on refuse de le voir. Nous sommes la première génération qui vit moins bien que ses parents. »
Dans ce premier roman sans fiction, Ana Iris Simon, 28 ans, confronte la vie prolétaire de ses parents à la vie précaire qu’elle mène bien que munie d’un diplôme d’université. Avec une imagination aussi prodigieuse que décomplexée, l’écrivaine nous embarque dans l’Espagne populaire d’avant la crise qu’elle ne connaît que par les récits de ses parents, l’Espagne des foires, les ferias qui donnent son titre au roman, le mode de vie des forains mais aussi de la vie rurale. Elle s’interroge alors sur le monde d’aujourd’hui, le sien, qui semble n’offrir aucune solution à la précarité dans laquelle est plongée sa génération. Considérée comme étant l’une des voix les plus prometteuses de son pays, Ana Iris Simon offre avec Feria un grand roman sur le précariat.
Rilasci simili
Dove trovarci?
51200 Epernay
Orari
du mardi au samedi :
de 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 19h00
Contattaci
l.apostrophe@orange.fr
0326555920