" La plupart des poètes sont exclusivement poètes. Moi, je suis un historien poète ", confessait Constantin Cavafis (1863-1933).
Né et mort à Alexandrie, il y demeura l'essentiel de son existence, mais ne cessa de voyager dans le temps, souvent celui du monde hellénistique, pour donner vie à des personnages tirés de l'ombre, et sauver de l'oubli les passions cachées, les désirs clandestins.
Publié une première fois en 1978 puis réédités en 1999, ce recueil se distingue par la qualité de sa traduction signée Gilles Ortlieb et Pierre Leyris, tous deux spécialistes de la littérature grecque, une référence au sein du domaine étranger de la maison, qu'il était essentiel d'ajouter à nos rééditions de poésie étrangère bilingue.
" Élaborée à force de lectures et de rêveries, son évocation de la Grande Grèce finit par ressembler à ces palais imaginaires dont chaque pièce est reliée à toutes les autres par des couloirs plus ou moins secrets ou dérobés. Souvent, il donne au lecteur l'impression de déambuler dans l'Anthologie grecque comme lui-même devait le faire dans les rues de sa ville, se laissant arrêter par une silhouette, un profil, une expression entendue. " Gilles Ortlieb
" D'un poème à l'autre, on passe de plain-pied, sans confusion ni heurt, de l'Histoire ou de la fiction historique aux " dernières nouvelles ' intimes du poète, à ce qu'il vient de vivre ou de revivre dans la moderne Alexandrie. Le passage s'effectue d'autant plus naturellement que la voix de Cavafis garde, sous la diversité des tons et des masques, son timbre unique. " Pierre Leyris
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