Jeanne Mance
Jean-paul pizelle
Le 17 mai 1642, les Champenois Jeanne Mance et Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, débarquent dans l'île déserte de Montréal pour fonder Ville-Marie. Le sieur de Maisonneuve dirige un groupe de colons chargé de la formation d'un établissement destiné à la conversion des Indiens. La conception de ce projet revient à Jérôme Le Royer de la Dauversière, de La Flèche en Anjou. Jeanne Mance, désireuse de se consacrer aux missions en Nouvelle-France, se joint à cette aventure. Elle est chargée « du dedans », et en particulier de fonder un nouvel hôpital dans la colonie, fondation financée par une bienfaitrice généreuse, Madame de Bullion. Que de chemins parcourus pour la Langroise née en 1606, ni mariée, ni religieuse, ni fortunée, à la santé fragile ! Que de chemins parcourus ensuite pour consolider la ville, y fonder et faire vivre l'Hôtel-Dieu, jusqu'à son décès en 1673. Jeanne Mance est la seule des fondateurs de la ville à y être restée jusqu'à sa mort, après avoir traversé six fois l'Atlantique. Depuis 1962, plus aucun travail biographique historique d'importance sur Jeanne Mance n'a été publié. Comme le souligne Georges Viard dans sa préface : « Voici donc une biographie nouvelle, enrichie de très nombreux apports documentaires nouveaux. Les archives haut-marnaises et parisiennes ont en effet livré de belles moissons qui ont permis de renouveler plusieurs chapitres de la vie de Jeanne, notamment durant sa période langroise. » L'oeuvre de Jeanne Mance a été largement réévaluée depuis une vingtaine d'années. Ainsi, en 2012, la Ville de Montréal a déclaré Jeanne Mance fondatrice à l'égal de Paul de Chomedey de Maisonneuve, et, en 2014 l'Église catholique l'a proclamée « Vénérable ». Deux membres parrainés par l'association Langres-Montréal, Jean-Paul Pizelle et Romain Belleau, se sont associés pour la réalisation de ce livre, le premier s'intéressant surtout à la vie de Jeanne avant son départ pour les Amériques, le second se penchant essentiellement sur sa période québécoise.