Se profile un autre visage de Mustafa Kemal, chez qui le refus du démantèlement de l’Empire ottoman est inséparable d’une volonté de parachever l’homogénéisation ethnique de l’Asie Mineure. Ces idées lui ont valu la complicité des responsables des massacres et le soutien de l’opinion publique turque.
Ce livre est l’aboutissement d’une trilogie entamée il y a plus de trente ans, « examinant un Empire ottoman encore pluriethnique, mais déjà travaillé par le projet de création d’un État-nation turc et par des pratiques de massacres de masse, passé à l’acte durant la Grande Guerre en exterminant les populations arméniennes et syriaques, avant de parachever l’élimination totale des groupes non-turcs en exterminant les Grecs ou en les expulsant avec les reliquats d’Arméniens ayant survécu à 1915 ».
Il examine les liens entre le Comité union et progrès et le kémalisme, sous l’angle de la politique d’élimination des non-musulmans. Il s’appuie principalement sur les archives du Bureau d’information du patriarcat arménien de Constantinople et les archives britanniques du Foreign Office.
Il apporte des éléments de réponse à deux grandes questions : la République turque s’est-elle fondée sur le génocide perpétré durant et après la Grande Guerre contre les Arméniens, les Syriaques et les Grecs ottomans ? La Turquie contemporaine porte-t-elle encore et toujours les stigmates de ces violences extrêmes ?
Il montre ainsi que la Turquie d’Erdogan ne peut être comprise qu’à la lumière de l’héritage de Mustafa Kemal et du génocide des Arméniens.
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